Cadran, mouvement, calibre, échappement, ressort, réserve de marche… Vous l’aurez compris, il est ici question de l’univers magique et passionnant de l’horlogerie de précision, des centaines de pièces minuscules façonnées et assemblées par les Maîtres Horlogers.
Depuis toujours, l’humanité tente de comprendre et de maîtriser la course du temps. Utilisé depuis l’Antiquité romaine pour désigner tous les dispositifs indiquant l’heure, le terme « horloge » est dérivé du latin horlogum et du grec ὡρα (l’heure) et λέγειν (dire). Pour se repérer dans le temps, les Babyloniens utilisaient le gnomon, un bâton planté dans le sol pour projeter son ombre. Les Égyptiens et les Grecs s’inspirèrent de cette méthode pour créer le cadran solaire. Il y eut aussi le sablier et la clepsydre.
Mais il faudra attendre le XIIIe siècle avant que ne voie le jour la première horloge mécanique, dont les rouages étaient actionnés par la chute d’un poids. Ce mécanisme moderne pour l’époque mais rudimentaire à nos yeux était dépourvu de cadran, et se bornait donc à sonner les quarts d’heure et les heures. La première horloge marquant les heures fut inventée en 1658 par Christian Huygens, mathématicien, astronome et physicien néerlandais. L’affichage des minutes n’interviendra qu’une vingtaine d’années plus tard. Progressivement, ces horloges vont se complexifier et se miniaturiser, jusqu’à l’apparition des premières montres à gousset puis des montres-bracelets.
Aujourd’hui, la haute horlogerie réunit une myriade d’artisans : designers, maîtres horlogers, cadranniers, émailleurs, graveurs, guillocheurs… Tous ces métiers se distinguent par leur excellence artisanale, leur parfaite maîtrise du geste acquise par la répétition et la rigueur. Et bien qu’en apparence opposés, le royaume de l’horlogerie et le monde de la traduction partagent cette même minutie, ce même souci de la perfection. Tels des artisans penchés sur leurs établis, les linguistes expérimentés de Polyphonia affinent leurs tournures de phrases afin de refléter cet univers de précision et de transmettre la magie de ces mouvements et de ces décors raffinés. Au fil du temps et des années, leur savoir-faire bonifie, tel un grand cru. Car il est certains domaines où rien ne peut remplacer les années, pas même le talent.
https://coulissesdelabo.fondationtaraocean.org/documents/MP-horloge-decouverte.pdf