Aujourd’hui, le vernis à ongles fait partie de notre quotidien. Nos mains deviennent le reflet de notre personnalité. Vernis classique, semi-permanent ou gel, nail art… Les possibilités sont infinies.
Mais quand l’être humain a-t-il eu l’idée de se colorer les ongles pour la première fois ?
Depuis la nuit des temps, hommes et femmes se colorent les ongles. En 3 500 avant notre ère, les guerriers babyloniens rehaussaient déjà leurs ongles d’une teinture minérale avant de partir au combat. Ce rituel était alors destiné à intimider l’ennemi.
Autre région, autres mœurs ! Vers 3 000 avant J.-C., les Chinois concoctaient un vernis à base de gomme arabique, de blanc d’œuf, de cire d’abeille et de teintures végétales. Ce mélange n’avait pas pour seule vocation de sublimer les ongles mais également de les protéger, surtout à partir du XIVe siècle après J.-C., où les ongles démesurément longs sont en vogue. Cette mode permettait à l’élite d’affirmer son statut social, car elle seule pouvait s’exonérer de toute tâche manuelle incompatible avec son rang… et sa manucure. Les femmes mandchoues de la dynastie Qing préfèreront, quant à elles, se laisser uniquement pousser un ou deux ongles, qu’elles revêtiront de précieux manchons.
Comme aujourd’hui, les tendances évoluaient au fil du temps, et les coloris également. Ainsi, 1 000 avant notre ère, l’or et l’argent sont mis à l’honneur sous l’impulsion de la dynastie Zhou et de ses goûts dispendieux, tandis que la dynastie Ming (1368-1664) préfère le rouge et le noir, rehaussés de poussière d’or.
Dans l’Égypte des pharaons, le henné ou une autre matière tinctoriale était utilisé pour peindre les ongles et les cheveux. Au-delà de la dimension esthétique et curative, cette pratique permettait à chacun d’indiquer son rang social, le rouge étant alors réservé à la royauté. Par ailleurs, d’après les inscriptions retrouvées en 1964 dans la tombe des frères Niânkhkhnoum et Khnoumhotep dans la nécropole égyptienne de Saqqarah, les deux hommes étaient responsables des manucures du pharaon en 2 400 avant notre ère. Cette découverte témoigne de l’importance accordée aux ongles et à leur apparence par les plus anciennes civilisations.
Les Grecs préféraient, quant à eux, une teinture couleur lin à base de pétales de fleurs jaunes, de pollen et de sel de potassium.
C’est en 1932 que voit le jour le vernis à ongles moderne. Inspirée des recherches de la Française Michelle Ménard, une formule à base de pigments (et non plus de colorants) est mise au point par Charles Revlon, son frère chimiste Joseph et Charles Lachman. Sous l’influence des stars hollywoodiennes, le vernis devient tendance dans les années 1930. Mais contrairement à aujourd’hui, les couleurs d’abord pastelles, puis plus intenses, sont appliquées non pas sur l’ensemble de l’ongle mais uniquement en son milieu. Il faudra attendre 1940 pour que s’affirment les ongles entièrement recouverts de laque.
Un nouveau tournant est franchi dans les années 1970 avec un engouement pour les ongles artificiels, pourtant inaugurés 100 ans plus tôt. Désormais réalisés en résine ou en gel UV, les faux ongles sont l’allié des manucures parfaites, à condition de prévoir des retouches toutes les trois à quatre semaines.
Les années 1980 marquent, quant à elles, l’avènement du nail art, c’est-à-dire l’art de décorer les ongles de motifs créatifs. Les esthéticiennes rivalisent d’originalité pour répondre aux attentes de leurs client(e)s et respecter leur personnalité et envies du moment ! Le vernis devient ainsi un mode d’expression à part entière.
Entre 1990 et 2000, la French manucure impose son élégance sophistiquée. Une teinte nude ou rosée est appliquée sur l’ongle, tandis que l’extrémité est rehaussée d’une couleur blanche. Depuis, cette mise en beauté des ongles se réinvente au fil de saisons et des années dans des versions toujours plus audacieuses.
En 2011, le premier vernis à ongles semi-permanent fait son entrée dans l’univers de l’esthétique. Contrairement au vernis classique, cette nouvelle laque façon gel acrylique présente une tenue de deux semaines. Les adeptes du bricolage et de la vaisselle peuvent désormais s’en donner à cœur joie. À l’origine uniquement posé en institut, le vernis semi-permanent s’invite aujourd’hui dans nos maisons, grâce à des kits complets. Alors, à vos pinceaux !
Au fil des siècles, le vernis à ongles n’a cessé d’évoluer. Et à en croire les magazines, la mise en beauté des ongles a encore de beaux jours devant elle ! Polyphonia l’a bien compris. Pour accompagner les marques de maquillage dans le cadre de leurs descriptions de produits et de leurs campagnes de marketing, notre agence vous propose des rédacteurs expérimentés et des traducteurs spécialisés qui sauront décrire avec précision ce que vous avez mis tant d’énergie à créer. Notre objectif : traduire le rêve pour susciter le désir.
L’histoire du vernis à ongles, Gina Tarlayan, www.cosmopolitan.fr
Qui a inventé le vernis à ongle ? Clotilde Costil, www.caminteresse.fr
L’ongle : mythes et indices, Robert Baran, www.pourlascience.fr
Recherches sur le henné antique, Luc Renault, www.halshs.archives-ouvertes.fr
The History of Cosmetic Nail Treatments, From Babylon to Beyoncé, Jeanette R. Zambito BA, University of Rochester Medical Center, Rochester, NY
Looks that Kill: 11 Impossible Beauty Standards from History, Natasha sheldon, www.historycollection.com
Le vernis à ongles, une histoire beauté, www.loreal-paris.fr